Un Cercle de femmes ? C’est quoi ?

Depuis des millénaires des femmes se réunissent entre elles pour partager, échanger, se confier sur leurs rêves, leurs intuitions, dans un espace sacré d’intimité avec écoute et bienveillance créant ainsi les premières sororités.

Dans les tribus amérindiennes, les femmes se réunissaient sous les tipis ou “wigwam” au moment de leurs menstruations, qu’elles avaient en général toutes en même temps, sachant que c’est le moment du mois où elles sont le plus féminine, émotive, sensible, intuitive, créative et puissante dans leur féminité. Lors de ces rituels, les hommes œuvraient pour que les femmes ne manquent de rien et soient pleinement disponibles pour communier. Ces temps servaient à transmettre des savoirs et recevoir des intuitions pouvant être utiles à la tribu. Ces rites parvenus jusqu’à nous, se nomment Tentes Rouges ou Moon Lodges ou encore Cercles de femmes et émergent de plus en plus tant en ville qu’à la campagne. Ils sont merveilleusement décrits dans le livre des « 13 mères originelles: La voie initiatique des femmes amérindiennes » de Jamie Sams, paru en 2011, dont voici le propos :

« Aujourd’hui, il est nécessaire que toutes les femmes connaissent le Cadeau qui leur a été légué pour se soigner elles-mêmes, avant qu’elles n’envisagent de soigner les autres ou de s’occuper d’eux. Ainsi le côté féminin n’aura plus besoin de s’affirmer de façon hostile ou colérique, ni de manipuler ou de faire des séparations pour camoufler ses vieilles souffrances.

Dès lors, les femmes pourront manifester les modèles de guérison qu’elles représentent chacune, incitant les autres par leur exemple, et non en des termes masculin de compétition ou de conquête. » 

 Jamie Sams 

 

Aux Etats-Unis, c’est le mouvement Bold en 2000, lancé par Karen Brody (militante pour une naissance plus respectueuse et naturelle, et le bien-être des mères), qui a popularisé les « Red Tents » ou « Tentes Rouges ». Avant elle, en Angleterre, l’auteure et conférencière Miranda Gray, rappelle que, « la nature de la femme est cyclique, tout comme son cycle menstruel » et lance des cercles intitulés Womb Blessing (Bénédiction de l’utérus) dès la fin des années 1990. Ces cercles qui comptent aujourd’hui plus de 190 000 femmes à travers le monde.

D’autres cercles se rassemblent autour des sagesses ancestrales, comme les « cercles de vie » initiés en 1997, par Maud Séjournant, avec la « Voie du féminin® ». Plus récemment en 2012, un premier Festival du Féminin est organisé en France, bientôt suivi par de nombreuses autres initiatives.

Des cercles de toutes sortes existent sur des moments ponctuels ou prolongés. Il y a des cercles de guérison, des cercles de sororité d’âmes, des cercles de femmes sages, des cercles de mères ou de grands-mères de clans. Mais tous répondent à un même besoin : celui de « guérir » ensemble (de trouver son harmonie) et de récupérer son pouvoir de femme.

Une sorte d’appel pour un retour aux sources pour toutes les femmes, l’envie de se retrouver avec nos “sœurs”, car qui mieux qu’une femme peut comprendre une autre femme ?

Mon questionnement sur la place du féminin  m’a amenée à faire ces recherches que je partage avec vous. Après quoi j’ai moi-même voulu expérimenter ce qu’est une moon lodge ! C’est lors d’un festival sur le Féminin en Vendée que j’ai eu la chance de pouvoir y participer… accompagnée de deux amies (curieuse mais prudente !).

Car la proposition peut paraître étrange au premier abord, voire susciter une certaine peur ou appréhension. Mais une fois entrée dans la tente, c’est comme si le temps s’était suspendu et l’intimité du lieu (malgré la méconnaissance des autres participantes) nous a plongées dans une intériorité jusqu’alors inconnue. L’envie de se raconter s’est faite plus forte.

Comment se passent concrètement ces réunions? Et pourquoi sont-elles si salvatrices? Ne manquez pas de le découvrir dans notre prochain numéro…

Ludmila

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